C’est déjà Noël dans les centres commerciaux. Apporter un présent est une façon de montrer à l’autre que tu as pensé à lui parce que tu as mis du pognon sur sa tronche tout en accumulant des points sur ta carte de crédit en faisant le soi-disant deal du siècle.
Tu reçois chez toi ou tu es invité chez des proches. Tu le sais que tu côtoieras l’opulence alimentaire, les cadeaux, la musique de Noël, peut-être aussi la télé qui joue. Bref, ton espace est bien rempli, pour ne pas ainsi dire saturé.
Un peu comme cette coupe de vin qu’on te remplit à ras le bord. Pourquoi pas, puisque le vin est bon! Toutefois, tu bois en portant attention de ne pas en renverser ou encore, tu bois avec un certain automatisme parce que ta coupe se remplit répétitivement.
Le sommelier qui goûte le vin aura une approche différente. Il mettra moins de vin dans son verre. Il observera sa robe. Il sentira les effluves. Lorsqu’il prendra une gorgée, il «mâchera» le liquide dans sa bouche et fera passer un filet d’air afin d’y goûter les arômes. Il prendra son temps et amènera de l’espace entre les particules du vin afin d’en déceler les subtilités qui le rendent unique.
Et si tu faisais la même chose à Noël en laissant passer un filet d’air dans ta relation à l’autre pour en déceler les subtilités et l’unicité? Qu’au lieu de saturer l’autre avec des cadeaux, tu lui en donnes un peu moins, ou pas du tout même, pour que ton attention se porte sur les bienfaits relationnels au lieu de consommer ce lien par automatisme, comme cette coupe de vin à ras le bord?
Peut-être que tu décèleras avec stupéfaction de nouveaux parfums. Ou peut-être que tu repéreras une pointe aigre. Dans les 2 cas, tu auras maximisé l’apport de cette relation comme le sommelier l’aurait fait avec le vin.
Alors avant de te ruer sur l’achat de cadeaux et ton menu de Noël, demande-toi si le verre de l’autre que tu remplis lui permettra de savourer pleinement ce lien relationnel avec toi ou pas.
Parce qu’être conscient des bienfaits d’une relation, c’est devenir plus FORT.
Ray