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La fin de session approche à grands pas. Plusieurs vous le diront : dès la mi-session, la charge de travail passe à un niveau supérieur. En raison du désir de réussir et de performer, plusieurs tombent dans le piège de mettre toutes les heures possibles sur leurs études. 

Soyons réalistes, le format de certains programmes scolaires oblige à désinvestir temporairement certaines sphères de vie importantes. Toutefois, certains se mettent en mode «séries éliminatoires» dès le début de leur programme, mangeant, dormant et vivant que pour leurs études. Il y a une fausse croyance, exacerbée par l’anxiété, que «plus j’en fais, plus j’aurai du succès». Oui, si tu ne mets pas suffisamment de temps sur tes études, il y a des possibilités que tes résultats soient moins élevés. Néanmoins, rendu à un certain niveau, ce n’est plus seulement combien de temps tu y consacres, mais surtout comment. Avec nos connaissances du fonctionnement du cerveau, il y a des méthodes de travail qui sont plus efficaces que d’autres.

Négliger d’autres besoins comme celui de socialiser, de cultiver d’autres intérêts, de s’activer physiquement et de bien manger à un prix : c’est taxant affectivement et cognitivement. Investir dans ses différentes sphères de vie, c’est payant parce que la vision de soi-même ne repose plus presque exclusivement sur des résultats académiques. La vision de soi est plutôt un amalgame complexe d’expériences.

Le piège à étudiants n’est pas uniquement façonné par ses derniers : il y a aussi une responsabilité du système autour. Certains ont plusieurs examens costauds dans une même journée. Est-ce réellement des conditions qui vont favoriser une meilleure intégration sur le marché du travail ou qui vont former de meilleurs chercheurs? Permettez-moi d’en douter. 

En terme de coûts/bénéfices pour notre société, où est la plus-value de surcharger de la sorte certains programmes sans équiper adéquatement les étudiants face au stress qu’ils vont subir? Est-ce qu’un contexte aussi hostile permet d’évaluer avec justesse les compétences? 

Heureusement, plusieurs établissements d’enseignements revoient leurs pratiques. Et c’est tant mieux. Parce que l’école, ce n’est pas seulement pour se scolariser, c’est aussi pour s’éduquer.  

Ray