Aujourd’hui je te parle de stress. C’est, et de loin, la problématique à laquelle je suis confronté le plus dans mes consultations. J’en parle aujourd’hui, mais je risque d’en reparler tant sa gestion déficiente entraîne des souffrances importantes.
Il existe deux types de stress : le stress absolu et le stress relatif. Pour permettre un pas vers une gestion de son stress, il faut être capable de les différencier. Le stress absolu, nous le vivons devant un grave danger, comme le danger de mourir. Ce stress a permis la survie de notre espèce face aux animaux prédateurs et aux intempéries en générant un signal au corps pour affronter ou fuir le danger. En effet, le stress absolu augmente le rythme cardiaque, minimise le sang dans le système digestif pour le rediriger dans les muscles (coupe la faim), active la sudation pour maintenir la bonne température corporelle, augmente le volume de la pupille (pour mieux voir dans le noir le danger), et plus encore. Ces facultés extraordinaires sont pour … des situations tout aussi extraordinaires. Dans nos sociétés où nous ne vivons pas de guerre ou de famine et où le taux de criminalité est bas, le stress absolu est en principe vécu rarement, sauf si on y est anormalement exposé (par exemple, une victime d’agressions).
Le stress relatif, quant à lui, est ressenti dans toutes les autres situations, comme performer à un examen, vouloir arriver à l’heure, arriver financièrement, faire des rénovations, être pris dans le trafic, etc. La liste peut être très longue. Ce type de stress n’est pas supposé générer les réactions extraordinaires du stress absolu. Il y a une activation du corps certes, mais elle demeure petite comparativement au vrai danger.
Ainsi, si tu n’as pas ton appétit habituel la journée d’un examen, c’est que ton cerveau décode un stress absolu alors qu’il est relatif. Tu dépenses une énergie extraordinaire et cela t’en enlève pour performer. Heureusement, cela se travaille. La première étape, c’est de détecter le type de stress que l’on vit. Comment? En étant attentif envers soi-même. C’est déjà un gros début.
Parce qu’être attentif envers soi-même, c’est devenir plus FORT.
Ray