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evitementechec

Cette semaine, certains médias québécois ont rapporté la falsification de résultats scolaires dans le but de permettre la «fausse» réussite de certains élèves. Il y a derrière cette pratique une multitude d’enjeux touchant la sphère politique, le manque de ressources et l’atteinte d’objectifs de rendement. 

Ce qui est le plus malheureux dans cette pratique, c’est qu’en évitant l’échec, on apprend à l’enfant à voir cela comme un mal à craindre alors que l’échec est une indication à observer. On lui évite aussi de vivre la déception, la colère ou la tristesse ; toutes des émotions qu’il doit apprendre de toute façon à gérer avec l’aide d’adultes bienveillants. Mieux vaut l’exposer à la réalité en l’accompagnant pour qu’il comprenne que l’échec ne remet pas en cause tout ce qu’il est, mais met en relief une inadéquation entre les exigences externes et ses capacités sollicitées. Un enfant peut être intelligent, mais être un cancre dans certaines matières à l’école.

As-tu déjà eu des échecs dans la vie? Par exemple, ne pas être sélectionné suite à une entrevue, ne pas être assez rapide dans un sport, aborder une personne qui t’intéresse sans que cela soit réciproque, etc. ? Bref, des situations où les objectifs n’ont pas été atteints. Comment as-tu réagi ?

L’échec est une opportunité d’évolution. C’est une conjoncture favorable à la créativité et à l’adaptation. C’est la chance de devenir meilleur dans l’élément évalué, de faire une introspection sur soi, d’aller chercher des ressources internes et externes dont tu n’avais pas conscience. C’est l’occasion de mieux te connaître et mieux connaître l’environnement dans lequel tu te trouves. 

Bien sûr, l’échec est un facteur de déstabilisation. Lorsqu’un enfant échoue, l’aider à accepter cette situation demande du temps, de l’attention et de l’empathie. Cela demande un investissement important de l’entourage immédiat de l’enfant, chose qui n’est pas toujours au rendez-vous pour toutes sortes de raisons. L’échec demande une adaptation de l’enfant, mais aussi des parents et du réseau scolaire. Mais ça, c’est une longue histoire qui ne finira pas de s’écrire de sitôt…

Parce que s’adapter, c’est devenir plus FORT.

Ray