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Tu es dans la dèche, il va se salir les mains avec toi. Tu frappes un coup de circuit, il cueillera la balle dans les estrades pour te la remettre en souvenir. Il joue au croque-mort lorsque tu vis des deuils et se transforme en organisateur d’événements lorsque tu accomplis une réussite.

Parfois, il se présente à toi avec son oreille attentive. Quelquefois, sa langue déliée t’expose la vérité que d’autres n’osent pas te dire. Tu ne fais pas que l’entendre : tu l’écoutes. Parce que tu sais qu’il veut ton bien. Et il t’écoute souvent parfois mieux que tu t’écoutes toi-même.

Il sait être chiant et compréhensif, comique et sérieux. Il ne te juge pas et t’amène à évoluer à une meilleure version de toi-même.

Non, il n’est pas ton amoureux.

Il est cette personne que la société appelle «ami», mais que tu désignes comme étant ton frère. Certains en ont plusieurs, d’autres un seul. Cela importe peu, un seul lien comme celui-ci vaut son pesant d’or.

Tu ne lui dis pas que tu l’aimes, parce que tu te dis que tu n’es pas homosexuel. Ou tu le lui diras en ajoutant un man ou un commentaire pour tenter de «viriliser» ce que tu viens de lui dire.

Je te souhaite de le lui dire si ce n’est pas déjà fait. Parce que derrière ce j’t’aime man, il y a un «merci d’être dans ma vie». Il y a un «je suis dont chanceux que nos chemins se soient croisés». Il y a une gratitude des échelons qu’il t’a aidé à franchir. Il y a une reconnaissance de ce lien de fraternité. Il y a le souhait que tu ne veux que le meilleur pour ce frère. Il y a l’affirmation qu’il peut s’appuyer sur ton épaule pour pleurer ou y grimper pour viser plus haut.

Il y a de l’amour, tout simplement.

Parce qu’avoir des liens fraternels, c’est devenir plus FORT.

Ray